Dans son rapport annuel rendu public jeudi, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) constate une baisse de la culture mondiale d’opium. Toutefois, l’offre d’héroïne est toujours importante dans le monde.
Une forte baisse de la culture d’opium
L’ONUDC annonce une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’est que la culture mondiale d’opium a connu une "forte baisse" en 2015 à raison de 38%. La production mondiale est passée de 7 730 tonnes en 2014 à 4 770 tonnes. Cette réduction est notamment le résultat des mauvaises récoltes de pavot à opium en Afghanistan, assurant 85% de la production mondiale.
Énormément d’héroïne sur le marché américain
Toujours est-il qu’il est "peu probable" que cette baisse entraîne "d’importantes pénuries" sur le marché mondial étant donné le haut niveau de production d’opium des années passées et des stocks existants, estime l’ONUDC. "Il y a toujours énormément d’héroïne sur le marché", a déclaré Angela Me, l’un des auteurs du rapport sur le récit d’Europe1. L’agence onusienne estime que seule une période durable de baisse de la production "pourrait avoir un effet réel" sur le marché mondial d’héroïne.
Hausse du commerce d’héroïne en Europe
Selon toujours l’ONUDC, l’impact des records de production des années passées est important pour les consommateurs en Asie. Il en est de même en Europe et aux États-Unis. En ce qui concerne le marché américain, les offres d’héroïne bon marché ont fusé. Dans ce pays, le nombre de morts d’overdoses liées à l’héroïne a été presque multiplié par deux en l’espace de deux ans pour atteindre 10 800 décès en 2014. Il s’agit d’un chiffre record pour les dix dernières années. Les signes de la croissance du commerce d’héroïne à destination de l’Europe sont également inquiétants à cause du nombre élevé de saisies réalisées par les douanes en France et en Italie.
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