SIPA
Les deux djihadistes sont passés aux aveux après avoir été arrêtés en Autriche alors qu’ils se faisaient passer pour des migrants. Ils sont considérés comme des témoins clés dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre 2015.
L’enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 se poursuit à l’étranger, rapporte le site 20minutes.fr. Les deux djihadistes voyageaient avec des faux passeports syriens et se faisaient passer pour des migrants. Ils ont été arrêtés le 10 décembre dans un centre de réfugiés de Salzbourg, en Autriche où ils ont livré leurs aveux. Le premier djihadiste est un Pakistanais de 22 ans qui se faisait appeler Faisal A., mais qui s’appelle en réalité Muhammad U et le second, un Algérien de 28 ans nommé Adel H.
Leurs aveux ont permis aux enquêteurs de retracer en détail leur itinéraire. Leur périple commence à Raqqa en Syrie où un recruteur de Daesh nommé Abou Ahmad leur donne les premières instructions. "Ils m’ont dit que je devrais aller en France, pour y accomplir une mission et que je recevrai des instructions là-bas", témoigne l’un des deux présumés djihadistes arrêtés en Autriche.
Quatre hommes se retrouvent alors pour préparer les attentats du 13 novembre 2015 : Muhammad U., Adel H. et les deux kamikazes syriens qui se feront exploser au Stade de France. Avec leurs faux passeports et des téléphones portables avec des numéros préenregistrés, ils partent pour Alep pour pouvoir ensuite passer en Turquie.
Les djihadistes traversent ainsi la frontière sans difficultés et arrivent à Izmir. De là, ils cherchent à rejoindre la Grèce. Comme la plupart des migrants avec lesquelles ils se trouvent, ils se font rançonner par la mafia locale et doivent alors payer 1 100 dollars chacun, soit 980 euros par personne.
Les quatre hommes arrivent ensuite sur la côte grecque, à Léros. Tout se passe bien pour les deux Irakiens qui franchissent sans problème les contrôles de sécurité. Mais Muhammad U. et Adel H. sont eux arrêtés et placés en centre de détention, des soupçons planant alors sur leur véritable identité.
Muhammad U. et Adel H. sont ensuite relâchés, et parviennent ainsi à rejoindre l’Autriche, sans toutefois réussir à rejoindre la France pour accomplir leur funeste mission. Peu après les attentats du 13 novembre 2015, ils seront identifiés et arrêtés par les services de renseignement français qui ont réussi à retracer leur parcours depuis leur débarquement en Grèce. Ils sont considérés comme des témoins clés dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre 2015.