"L’homme au chapeau" a été entendu par les juges d’instruction ce jeudi matin. Mohamed Abrini a déclaré ne pas être radicalisé et n’avoir jamais été en Syrie.
Mohamed Abrini, le troisième homme de l’aéroport de Zaventem, tente de minimiser son rôle dans les attentats à Bruxelles.
Aucune intention de se faire sauter
Lors de son interrogatoire relayé par BFMTV, Mohamed Abrini reconnaît être "l’homme au chapeau". L’homme qui apparaît sur les images de vidéosurveillance de l’aéroport de Bruxelles a confié devant le juge d’instruction qu’il n’a jamais voulu se faire sauter. "Je ne ferais pas de mal à une mouche", a-t-il d’ailleurs affirmé. Pour justifier son association aux frères El Bakraoui et à Najim Lachraaoui, il a indiqué qu’il voulait se cacher, mais qu’il ne partageait pas leurs idées. Le terroriste les qualifie ainsi comme les organisateurs des attentats de Bruxelles alors que l’Euro 2016 était la cible principale.
Métamorphose
Le plan prévu par Ibrahim el Bakraoui visait les halls d’embarquements pour les États-Unis, la Russie et Tel-Aviv de l’aéroport de Zaventem. Pourtant, les faits ont pris une autre tournure, car Mohamed Abrini a indiqué qu’il a pris la fuite après les deux explosions, jetant sa veste dans une poubelle et laissant son chapeau. Ce Belgo-Marocain de 31 ans a préféré se cacher en apercevant l’avis de recherche lancé contre lui le 22 mars dernier. Il a alors bien organisé son échappée en portant différentes perruques pour éviter de se faire repérer.
Mohamed Abrini s’est caché avec Salah Abdeslam
Mohamed Abrini avoue qu’il s’est enfui avec Salah Abdeslam, son ami d’enfance connu à Molenbeek. Les deux principaux suspects des attentats à Paris et à Bruxelles se sont retrouvés avec quatre autres hommes dans la même planque à Forest, une commune bruxelloise proche de Molenbeek. "L’homme au chapeau" s’est également réfugié à Schaerbeek. Durant son interrogatoire, il a répété à plusieurs reprises qu’il n’a jamais été en Syrie alors que le parquet fédéral belge affirme qu’il y aurait séjourné en 2015. Abrini martèle que les kamikazes sont les responsables des attaques et minimise son rôle dans les attentats à Bruxelles.