Des centaines de migrants ont tenté de forcer le grillage marquant la frontière entre la Grèce et la Macédoine, à Idomeni, aujourd’hui. Ils sont massés là depuis plus d’un mois.
Face au forcing des migrants, les policiers macédoniens ont utilisé des bombes lacrymogènes pour les disperser, rapporte Le Point qui cite des sources policières grecques. Certains migrants se sont évanouis à la suite de ces incidents et ont été secourus par des ONG. Les jets de bombe lacrymogènes ont commencé quand quelques migrants se sont rassemblés pour réclamer l’ouverture de la frontière. La scène s’est passée en fin de matinée, aujourd’hui en Macédoine.
Les faits ont été confirmés par la police macédonienne qui a cependant démenti avoir utilisé des bombes lacrymogènes, indiquant que c’était la police grecque qui l’avait fait. Un haut responsable de la police macédonienne a indiqué que la situation était calme dans son pays.
Les migrants ont manifesté ce matin à la suite des rumeurs circulant ces derniers jours dans le camp sordide d’Idomeni selon lesquelles la Macédoine allait ouvrir la frontière. Plus de 11 000 migrants et réfugiés campent depuis un mois et demi à cet endroit dans des conditions misérables et manifestent quasi quotidiennement pour l’ouverture de la frontière, fermée depuis début mars.
Fin février, la police macédonienne avait déjà utilisé des bombes lacrymogènes lors d’une ruée en masse de migrants qui avaient tenté de franchir la frontière. Et au mois de mars, elle a arrêté et renvoyé un groupe de 1 500 migrants en Grèce.