Brynjar Gunnasrson/AP/SIPA
Après ces révélations chocs, des milliers de manifestants ont réclamé la démission du Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson au cœur de la tourmente des "Panama Papers".
L’enquête journalistique pourrait entraîner la chute du Premier ministre islandais.
Une société dans les îles Vierges britanniques
Le dossier des Panama Papers accuse le Premier ministre islandais d’avoir possédé une société dans les îles Vierges britanniques. Sigmundur David Gunnlaugsson ne l’aurait jamais déclaré publiquement jusqu’à ce qu’il lègue ses parts fin 2009 pour un dollar symbolique. Cette firme baptisée Wintris appartient désormais à sa femme, une riche héritière. Après l’éclatement du scandale ce lundi, la défense du chef de gouvernement a assuré que le Premier ministre n’a jamais dissimulé d’argent à l’étranger, et sa femme était complètement en règle avec le fisc islandais. "Elle n’a jamais utilisé de paradis fiscal, et on ne peut pas dire non plus que sa société est une société offshore dans le sens où elle paierait des impôts à l’étranger plutôt qu’en Islande", est-il écrit sur son site internet, publication relayée par la Dépêche.
Sigmundur David Gunnlaugsson ne démissionnerait pas
Le peuple, quant à lui, a exprimé sa colère en descendant dans les rues de Reykjavik lundi en fin d’après-midi pour exiger la démission du Premier ministre islandais et de l’ensemble du gouvernement. Selon la police, ils étaient près de 8 000 manifestants tandis que les organisateurs annoncent 22 000 contestataires.
Malgré cette colère de la population, Sigmundur David Gunnlaugsson semble tourner le dos. Il a révélé dans un entretien télévisé, puis devant le Parlement qu’il resterait à son poste. "Cette compagnie appartenait à ma femme, et elle a toujours payé des impôts. Ce n’est pas une fraude fiscale", a-t-il souligné sur le récit du Monde ajoutant qu’il n’était pas obligatoire de déclarer les propriétés de son épouse.
Suivez toutes les actualités en Islande.
En #Islande, manifestation contre le Premier Ministre suite aux révélations #PanamaPapers pic.twitter.com/HZ04pwqTwI
— B3zero (@B3zero) 4 avril 2016