François Hollande a averti David Cameron sur les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Les deux hommes se sont rencontrés hier à Amiens.
Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé une aide de 22 millions d’euros pour Calais, rapporte Le Figaro. Il a rencontré le président français François Hollande, hier, à Amiens, pour le 34e sommet franco-britannique où la question des migrants a monopolisé les discussions.
François Hollande a amorcé le démantèlent du camp de migrants de Calais, tandis que David Cameron est en campagne pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, à l’issue du référendum du 23 juin.
"Nous avons les mêmes objectifs, l’Europe doit être solidaire, efficace et unie", a souligné François Hollande qui s’exprimait aux côtés de David Cameron. Le président français a affirmé que si leur droit est reconnu, ils peuvent être accueillis en France, mais pas à Calais. Le Royaume-Uni, qui n’a pas signé les accords de Schengen, n’est pas obligé de recevoir les migrants.
"Calais n’est pas l’antichambre du Royaume", a répondu David Cameron à François Hollande. Le premier ministre britannique a tout de même annoncé une hausse de la contribution de son pays destinée à l’accueil des migrants et la sécurisation des accès au tunnel sous la Manche et le port de Calais.
Autre sujet sensible, l’éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. François Hollande a affirmé que si le Royaume-Uni quitte l’Union, il y aura des conséquences dans beaucoup de domaines, sur le marché unique, la circulation des produits et des personnes. "Cela ne remettra pas en cause nos relations historiques et amicales, mais cela aura des conséquences sur notre manière de gérer les migrations", a-t-il répété.