Illustration - SIPA
Harlem Désir, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, a déclaré que l’aide du Royaume-Uni à la France va être augmentée de 20 millions d’euros.
Le Royaume-Uni contribue déjà à hauteur de 60 millions d’euros dans la gestion de la crise des migrants de Calais, rappelle Le Figaro. Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Harlem Désir a fait l’annonce à quelques heures d’une réunion franco-britannique sur la question des migrants.
Cette aide du Royaume-Uni sera affectée à la sécurisation de la zone d’accès au tunnel sous la Manche et la zone du port de Calais. La lutte contre les réseaux de passeurs de migrants est aussi concernée, ainsi que la construction de centres d’accueil de migrants en France.
"Il y a aussi ce que la France fait pour permettre que les demandeurs d’asile qui sont là, et qui ne pourront pas être accueillis au Royaume-Uni parce que ce pays ne les accepte pas en fonction de sa législation, puissent être répartis dans des centres d’orientation et d’accueil dans d’autres régions en France", a expliqué Harlem Désir.
Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes a affirmé que ces migrants refusés par le Royaume-Uni vont pouvoir faire leur demande d’asile en France s’ils relèvent de l’asile. Et dans le cas où ils seraient dans une situation irrégulière, leur retour dans les pays d’origine sera procédé dans le cadre d’accords de coopération.
À propos des conséquences d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, Harlem Désir a rappelé que les accords sur le contrôle de l’immigration entre Londres et Paris sont des accords bilatéraux, et ne concernent donc pas l’Union.
Le ministre français de l’Économie, Emmanuel Macron a prévenu hier dans que la France cesserait de retenir les migrants à Calais en cas de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. "Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais", a-t-il dit.
Harlem Désir a assuré qu’il n’y avait pas de chantage, ni de menace, mais "c’est vrai que la France coopère plus facilement en étant membres de l’UE que si le Royaume-Uni ne l’était plus, parce que par exemple nous travaillons aussi avec des outils européens communs comme Europol ou le système informatique de Schengen".