Khalid Zerkani, le recruteur djihadiste de 42 ans pourrait passer 15 ans à l’ombre. Ce prédicateur musulman est responsable de l’enrôlement d’Abdelhamid Abaaoud ainsi que de plusieurs autres jeunes en Belgique dans les rangs de l’État islamique.
Quinze ans de prison pour Khalid Zerkani
Pour avoir endoctriné au djihadisme plusieurs jeunes en Belgique, dont les tristement célèbres Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, Khalid Zerkani risque actuellement 15 ans de prison. Le procureur de la cour d’appel de Bruxelles a requis, à l’encontre de ce prédicateur musulman de 42 ans, une peine pénitentiaire d’une quinzaine d’années. Ce dernier avait déjà écopé en première instance, fin juillet, d’une peine de douze ans de prison pour recrutement et envoi en Syrie de plusieurs Belges, dont ces terroristes des attentats de Paris. "Monsieur Zerkani a perverti toute une jeunesse, particulièrement celle du quartier Maritime de Molenbeek-Saint-Jean" en région bruxelloise, a martelé le procureur fédéral, Bernard Michel.
Le rôle de lien international que jouait Khalid Zerkani
Khalid Zerkani serait un membre actif de l’État islamique à l’étranger. "Il a eu un rôle important au niveau international, dans l’aide logistique apportée aux candidats au djihad. Il apparaît d’ailleurs clairement, dans un SMS, qu’il avait des contacts avec des membres de l’État islamique (EI) directement. En prison, il a exhorté de nombreux détenus à s’engager dans la lutte djihadiste, notamment en criant des ’Allah akbar’ lorsqu’il passait dans les couloirs proches des cellules", a poursuivi Bernard Michel.
Des femmes également accusées de terrorisme
Mis à part Zerkani, trois femmes condamnées avaient fait appel. Parmi eux, il y avait Fatima Aberkane. "Elle a elle aussi contaminé tout son entourage familial, en priorité ses sept enfants", a déclaré Bernard Michel. Le procureur a requis à l’encontre de cette dernière, une peine de prison de "10 à 15 ans". Ces femmes sont accusées d’avoir hébergé les djihadistes, mais aussi d’avoir participé aux propagandes islamistes. Le procureur a également requis des peines de trente mois et d’"au moins trois ans" de prison contre les deux autres femmes. La suite du procès est prévue pour les 25 et 26 février prochains.
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