Le procès de Laurent Gbagbo pour crimes contre l’humanité s’ouvre aujourd’hui à La Haye, aux Pays-Bas. Il plaide non coupable.
La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) affirme avoir rassemblé "un grand nombre de preuves" contre l’ancien chef d’État ivoirien, accusé de crimes contre l’humanité, rapporte Le Figaro. Cinq ans après les violences qui ont suivi l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’ancien chef d’État a plaidé non coupable devant la CPI qui siège à La Haye, aux Pays-Bas.
Laurent Gbagbo était chef d’État de Côte d’Ivoire entre 2000 et 2010. Il a refusé de quitter son siège après la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle. Il est accusé d’être à l’origine de la guerre civile qui a ravagé son pays, guerre qui a fait plus de 3 000 morts.
"Je plaide non coupable", a déclaré Laurent Gbagbo, 70 ans, après lecture des charges par un représentant du greffe : meurtres, viols, actes inhumains et persécutions. Son allié et coaccusé Charles Blé Goudé, ancien chef de milice, a lui aussi plaidé non coupable.
La procureure de la CPI Fatou Bensouda avait promis hier de faire "jaillir la vérité". Elle affirme être convaincue que les éléments de preuve que la CPI a recueillis seront suffisamment convaincants pour prouver la culpabilité des accusés "au-delà de tout doute raisonnable". Laurent Gbagbo a été arrêté en avril 2011 et transféré sept mois plus tard à La Haye. Il reste très influent en Côte d’Ivoire, tout comme son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).