Illustration SIPA
Le rapport d’enquête britannique sur les causes du décès de l’ancien espion russe Alexandre Litvinenko, en 2006, vient d’être rendu public. La thèse de l’assassinat par empoisonnement est retenue et le président Vladimir Poutine ne serait pas étranger dans cette affaire.
Les conclusions de l’affaire Litvinenko
Près de dix ans après la mort de l’ancien officier du FSB Alexandre Litvinenko en 2006 à Londres, le rapport d’enquête britannique sur l’affaire vient d’être rendu public, ce jeudi 21 janvier. Le texte confirme l’hypothèse d’un assassinat commandité par les Russes Andreï Lougovoï et Dmitri Kovtoune (un ancien agent du KGB et un homme d’affaires). L’ancien espion russe a donc bu une tasse de thé vert empoisonné au polonium-210 dans un bar du centre de Londres. Pour rappel, cette substance est hautement radioactive.
Vladimir Poutine aurait sa part de responsabilité
Fait plus surprenant encore, le juge britannique Robert Owen indique que le pouvoir russe en la personne de Vladimir Poutine aurait approuvé cette opération d’assassinat. Le rapport précise notamment un différend personnel qui opposait l’ancien officier du FSB au président russe. Vladimir Poutine était critiqué ouvertement par Litvinenko ayant fui la Russie six ans avant son décès. "Je peux dire que, de façon générale, les membres de l’administration Poutine, y compris le président lui-même et le FSB, avaient des raisons d’agir contre M. Litvinenko, y compris de le tuer à la fin de 2006", a détaillé le juge.
Les accusés démentent les faits
La police britannique demande actuellement l’extradition de Lougovoï et Kovtoune pour les juger. Andreï Lougovoï, qui est devenu député, a jugé les accusations du rapport "absurdes". D’après le rapport britannique, il est hautement probable que Lougovoï et Kovtoune aient agi sous les ordres du FSB. De son côté, le Kremlin dément toute implication dans l’assassinat d’Alexandre Litvinenko. Il dénonce pour sa part une enquête "politiquement motivée".
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#Litvinenko : the paragraph that blames Putin pic.twitter.com/tI5fqofSkb
— Oliver Bullough (@OliverBullough) 21 Janvier 2016