Cristina de Bourbon, la sœur du roi d’Espagne Felipe VI, était assise, hier, sur le banc des accusés. Le procès pour fraude fiscale et de corruption impliquant son mari a commencé.
Le procès de l’affaire pour fraude fiscale et de corruption impliquant le mari de la princesse Cristina, âgée de 50 ans, la sœur du roi d’Espagne Felipe VI, a été suspendue jusqu’au 9 février, rapporte La Dépêche. C’est le temps nécessaire pour que le tribunal examine des points de droit soulevés par la défense de la princesse et d’autres prévenus.
Le procès est prévu se tenir jusqu’en juin à Palma de Majorque, aux Baléares, dans l’est de l’Espagne. Les avocats de l’infante Cristina, tout comme le procureur du roi, ont explosé une série d’arguments juridiques, pour essayer de faire annuler les poursuites visant la princesse.
Pendant treize heures, jusqu’à 22 heures, l’infante Cristina de Bourbon, se trouvait dans une salle d’audience où trônait le portait de son frère, le roi Felipe VI, souverain d’Espagne depuis l’abdication de leur père Juan Carlos en 2014.
La princesse Cristina avait un air grave et une posture hiératique. Vêtue de gris, elle était bien malgré elle, la star du procès de l’année en Espagne. Parmi les dix-huit prévenus et au centre de cette affaire figure son mari Iñaki Urdangarin.
L’infante Cristina et son époux étaient placés à distance l’un de l’autre pour cette première audience qui est attendue depuis des années. "Personne n’osera mettre en prison la princesse Cristina", assurait Francisco Solana, 45 ans, un des rares citoyens manifestant à l’extérieur.
La princesse Cristina est la seconde fille de Juan Carlos Ier et de Sofia. Elle est soupçonnée d’avoir dissimulé au fisc des revenus provenant du détournement de six millions d’euros de fonds publics reprochés à son époux et à un ex-associé de celui-ci. Elle est uniquement jugée pour fraude fiscale et a toujours soutenu qu’elle ne savait rien.