En une année et demie, Google a reçu de ses utilisateurs, près de 350.000 demandes de droit à l’oubli. L’entreprise américaine a déclaré en avoir refusé 58 %.
Plusieurs demandes d’application du droit à l’oubli
Google a reçu 348.085 demandes d’internautes pour l’application du droit à l’oubli, un an et demi après sa consécration par la justice européenne. Cependant, les chiffres révélés par le géant américain montrent que ce dernier a refusé d’effacer ses résultats de recherche sur plus de la moitié des demandeurs. Dans un rapport de transparence, le bilan de Google montre que la France est le pays où le nombre de demandes est le plus élevé. 73.399 internautes français ont requis l’application du droit à l’oubli. Ce chiffre représente 21 % du total européen et concernerait 246.158 liens.
Le droit à l’oubli sur le territoire européen
Pour rappel, le droit à l’oubli permet à un particulier de faire disparaître des informations personnelles indexées par un moteur de recherche. Google, leader de la recherche en ligne en Europe, a été condamné à l’application de ce droit, par un arrêt de la Cour européenne de justice, à la mi-mai 2014. À la fin de ce même mois, le géant américain a proposé aux internautes européens de remplir un formulaire en ligne. L’objectif est de signaler les contenus que les utilisateurs souhaiteraient voir effacés de leurs résultats de recherche.
Les demandes rejetées par Google
Dans le rapport de son bilan, Google indique avoir examiné un peu plus de 1,2 million de liens vers des pages Internet (adresses URL), depuis la mise en place du formulaire du droit à l’oubli. Pour l’heure, le géant américain a accepté de retirer 42 % des résultats de ses moteurs de recherche européens. Google a déclaré en revanche avoir rejeté des demandes de responsables publics ou de professionnels. Ces derniers auraient réclamé la disparition d’articles évoquant des condamnations criminelles ou des accusations de fraude. Google aurait également refusé la requête d’un prêtre pédophile qui souhaitait effacer les références à son renvoi de l’Église.
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Voir en détails le rapport de Google sur l’application du droit à l’oubli