Illustration - SIPA
Ils sont cinq migrants d’origine iranienne à se coudre les lèvres.
Ces migrants protestent contre les mesures de filtration à la frontière avec la Grèce qu’ont adoptées les autorités macédoniennes. Ils se sont cousu les lèvres (au sens propre).
Ils font partie d’un groupe d’une centaine de jeunes migrants campés sur une voie ferroviaire à la frontière gréco-macédonienne. Leur emplacement à cet endroit entrave parfois la circulation des trains. Pour faire entendre leur voix, l’un d’entre eux écrit sur son torse "Seulement la liberté".
En réalité ils font partie d’un contingent de migrants que les critères de l’Union européenne rejettent. Ils proviennent d’autres pays que ceux en conflit. En dehors de la Syrie, l’Irak et l’Afghanistans, l’UE les considère comme des migrants économiques.
La position de l’UE est ambiguë. L’écart de développement avec les régions qui l’entourent même est un facteur d’attrait qui attire naturellement les populations qui y vivent, dont les jeunes notamment. Par ailleurs les migrants des trois pays concernés qui viennent en Europe ne sont pas tout à fait les populations des zones de conflit les plus touchées. Car les populations rendues vulnérables par les guerres sont cloîtrés sur place. Ceux qui parviennent à partir sont de la classe moyenne, voire aisée, en quête d’un cadre de vie meilleur. Ceux arrivés en Allemagne par exemple possèdent de haut niveau académique ainsi que de compétence professionnelle solide. Les premiers soucis qu’ils avaient eus à leur arrivée sont les écoles ainsi que les universités où allaient étudier leurs enfants.