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L’Union européenne regarde avec recul le mal qui le ronge et se tourne vers ses voisins pour l’attaquer à ses racines.
Mme Mogherini, 2e vice président de la commission européenne, et le commissaire européen chargé du Voisinage, Johannes Hahn, ont fait mercredi à Bruxelles l’annonce d’un "réexamen approfondi" des partenariats conclus depuis 2004 entre l’Union européenne et ses pays voisins.
Le souci de la stabilisation sur le plan sécuritaire est l’axe majeur qui anime l’initiative. "Notre défi le plus urgent est la stabilisation de notre voisinage", a estimé M. Hahn.
L’espace de l’UE et ses alentours donnent du souci : les attaques de Paris, le dernier attentat de Beyrouth (44 morts), la destruction d’un avion russe au-dessus du Sinaï egyptien (224 morts), le double attentat d’Ankara en octobre (102 morts), etc. "Nos voisins partagent avec nous la même menace sécuritaire. J’ai dit qu’avec les attentats de Paris, c’était toute l’Europe qui avait été visée. Mais ce n’est pas juste l’Europe, c’est en quelque sorte nos racines et nos valeurs communes", a observé Mme Mogherini.
Les deux personnalités de l’UE souhaitent attaquer le mal à sa racine. Certes les conflits et le terrorisme sont des réalités auxquelles il faudrait faire face, mais leur éradication à l’avenir doit passer par la lutte contre la pauvreté, la corruption et la mauvaise gouvernance qui sont leur source.
Mme Mogherini a en outre insisté sur l’impératif de "se concentrer sur le développement économique et la création d’emplois (...) en particulier pour les jeunes générations".