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La France a déjà été informée à deux reprises en un an par la Turquie concernant un des militants jihadistes qui s’est fait exploser vendredi soir lors des attentats de Paris.
C’est un responsable gouvernemental turc qui a confirmé cette information. En un an, la Turquie a déjà mis en garde la France à deux reprises à propos d’un des militants jihadistes qui s’est fait exploser vendredi soir lors des attentats de Paris. Selon ce responsable gouvernemental ayant requis l’anonymat, aucune réponse n’a été fournie par la France.
Aucun retour de la France
Le militant se nomme Omar Ismaïl Mostefaï et il fait partie des assaillants de la salle de concert de Bataclan. D’après le responsable gouvernemental turc, la police turque a averti la police française deux fois en décembre 2014 et juin 2015 au sujet de ce djihadiste. "Nous n’avons toutefois jamais eu de retour de la France sur cette question", a-t-il souligné. En octobre 2014, la France a formulé une demande d’informations à la Turquie au sujet de quatre djihadistes présumés. Le nom du kamikaze présumé de Paris ne se trouvait toutefois pas dans cette liste.
Aucune implication dans un dossier terroriste
Néanmoins, la Turquie avait mené une enquête à son sujet du fait qu’il était associé au groupe visé par les services français. Omar Ismaïl Mostefaï, né dans la banlieue parisienne, a participé à la prise d’otages sanglante du Bataclan puis s’est fait exploser. Les forces de l’ordre ont réussi à l’identifier grâce à son empreinte retrouvée sur un doigt sectionné. Le procureur de Paris François Molins a de son côté déclaré qu’Omar était condamné à plusieurs reprises pour des délits de droit commun. Il a été répertorié pour sa radicalisation islamiste depuis 2010, mais n’avait "jamais été impliqué" dans un dossier terroriste.
Une demande d’informations reçue après les attentats de Paris
D’après les explications apportées par le responsable gouvernemental de la Turquie, les autorités turques n’ont été sollicitées par la France sur le cas d’Omar Ismaïl Mostefaï qu’après les attentats parisiens du vendredi 13 novembre. "Ce n’est qu’après les attaques de Paris que les autorités turques ont reçu une demande d’information de la France au sujet de Omar Ismaïl Mostefaï", a-t-il confié.