L’association britannique Tax Justice Network (TJN) a dévoilé un classement de l’indice d’opacité financière dont la première place revient à la Suisse.
L’association britannique Tax Justice Network (TJN) a noté l’indice d’opacité financière dans le monde et a révélé que "le score de la plupart des pays s’est amélioré [et que] de vraies mesures ont été prises".
Dans son classement obtenu en multipliant le niveau d’opacité par le poids financier du pays, publié tous les 2 ans, l’association a révélé les dérives de quelques pays notamment la Suisse, le Royaume-Uni et ses Territoires d’outre-mer, les Etats-Unis et Hongkong.
La Suisse
Malgré un score d’opacité de 73 sur 100 et sa position générale (24e sur 92), la Suisse caracole en tête des pays les plus opaques du monde. La TJN déplore l’énorme présence des banques privées sur son territoire. John Christensen, directeur de TJN, affirme que la Confédération helvétique mérite cette place soulignant sa " politique délibérée". Il a alors évoqué qu’il y a "L’argent propre venant des pays riches, mais de l’argent sale venant des pays pauvres.".
Le Royaume-Uni
Classé 15e, le Royaume-Uni suit de près la Suisse dans les pays les plus opaques. En effet, le pays dispose de boîte noire, appelées trustees, qui permettent de garder des fonds tout en gardant l’anonymat. "L’échange automatique de données ne peut fonctionner que s’il y a aussi des progrès quant aux bénéficiaires des trusts.", a souligné le directeur de l’association.
Les USA
Les Etats-Unis d’Amérique n’acceptent pas d’intégrer le système d’échange automatique de données, mis en place sous l’égide de l’OCDE. Le pays campe sur sa position et ne veut pas sortir du cadre du Foreign Account Tax Compliance Act. Cette loi en vigueur depuis un an risque de "créer un trou noir dans les efforts internationaux contre l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et le crime financier ", martèle l’association dans son rapport.
Hongkong et de Singapour
Comme les USA, Hongkong et de Singapour qui représentent 8% des services financiers du monde n’ont pas non plus signé l’accord d’échange automatique de données. Le plus grand risque serait, selon la TJN que l’argent sale soit stocké dans ces 2 pays asiatiques, au fur et à mesure que les juridictions durcissent en Occident. " Le problème est en partie géopolitique, avec la Chine qui n’a pas du tout bougé sur ce sujet"