Après le tôlé provoqué par la dernière publication de l’OMS indiquant que la viande rouge et transformée est cancérogène, l’organisation a décidé de se justifier et invite à réduire et non à arrêter la consommation de viande.
L’enquête réalisée par le CIRC (agence OMS de recherche sur le cancer) sur les risques de cancer liés à la consommation de viande rouge et transformée a provoqué des réactions et commentaires divers. Jeudi, l’Organisation mondiale de la santé a tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas d’arrêter définitivement la consommation de viande mais de la réduire. D’ailleurs, dans son rapport, l’OMS avait déjà spécifié qu’il ne faut pas tirer une conclusion hâtive en décidant de devenir végétarien. "Les régimes végétariens et les régimes carnés ont des avantages et des inconvénients différents pour la santé", fait-elle savoir.
"Cette étude ne demande pas aux gens d’arrêter de manger de la viande transformée mais indique que réduire la consommation de ces produits peut réduire le risque de cancer colorectal", souligne l’OMS. Mais l’état actuel de la recherche ne "permet pas" de déterminer une quantité saine de consommation de viande. La recommandation du Fonds mondial de la recherche sur le cancer suggère de limiter sa consommation de charcuterie et de viande rouge à 500 g par semaine.
En début d’année prochaine, des experts "commenceront à se pencher sur les implications pour la santé publique des dernières avancées de la science et la place de la viande transformée et de la viande rouge dans un régime alimentaire sain", explique l’organisation onusienne.
Enfin, le CIRC note que le fait de ranger les charcuteries, et autres viandes transformées, dans le groupe des agents cancérogènes, comme le tabac ou l’amiante, ne veut pas pour autant dire qu’ils sont tout aussi dangereux. Il s’agit donc de trouver le bon compromis pour les consommateurs.