Malgré le scandale Volkswagen qui a mis en lumière les failles des tests européens, l’Union Européenne a décidé d’assouplir les seuils d’émission de gaz polluant.
A partir de 2017, les seuils d’émission de gaz polluant pour les moteurs diesel dans les nouvelles procédures de tests en condition de conduite réelle seront relevés.
Deux tests notamment en laboratoire et sur route sont obligatoires pour l’homologation d’un véhicule. Les tests en condition réelle avaient été votés au printemps et s’appliquera dès janvier 2016.
La commission a soutenu que "L’accord trouvé sur la divergence autorisée entre la limite autorisée mesurée en condition réelle de conduite et celle mesurée en laboratoire représente quand même une baisse significative comparée à la différence actuelle", qui peut être quatre fois plus élevée.
Par ailleurs, à compter de septembre 2017, les nouveaux modèles mis en circulation (en 2019 pour les nouvelles voitures) bénéficieront d’une marge de tolérance pour les émissions d’oxyde d’azote de 110%. Les constructeurs bénéficieront donc du double du seuil de 80mg/km stipulé actuellement par la législation européenne pour les tests en laboratoire.
La commission a indiqué qu’à compter de 2020, la différence sera ramenée à 1,5 fois, soit une marge de tolérance de 50% au-dessus du seuil limitant actuellement les émissions d’oxyde d’azote dans les tests réalisés en laboratoire.
Les réactions suite à cette batterie de mesures
L’Association des constructeurs européens, l’ACEA soutient "l’adoption rapide d’une législation complète sur les tests en condition réelle de conduite".
Par contre, ces mesures indignent les Verts et les associations de protection de l’environnement. Greg Archer, de l’ONG Transport & Environment a prévenu que « Les citoyens vont se demander pourquoi leurs gouvernements préfèrent aider les constructeurs automobiles qui trichent lors des tests plutôt que de leur fournir un air propre à respirer ».