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Le Fonds monétaire international (FMI) s’attend à un ralentissement de la croissance mondiale en 2015 et 2016 en raison du ralentissement des économies émergentes. Le PIB mondial qui s’est établit à 3,3% cette année "n’est plus réaliste", annonce Christine Lagarde.
En octobre, le Fonds monétaire international (FMI) devrait publier ses prévisions actualisées sur la croissance économique mondiale. Un rapport présentant les mesures économiques mondiales prises par l’institution. Au cours d’une interview exclusive pour Les Echos, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a livré les détails essentiels du rapport. D’emblée, elle évoque une baisse des prévisions.
"Nous sommes dans un processus de reprise dont le rythme décélère", estime la directrice générale du FMI. Comme l’explique Christine Lagare, l’institution observe "un basculement entre les pays émergents et les pays développés : les premiers, qui tiraient la reprise mondiale il n’y a pas si longtemps, sont en train de ralentir. Les seconds voient leur élan s’accélérer". Un phénomène qui conduit le FMI "à réviser en baisse nos prévisions de croissance", explique-t-elle.
En juillet dernier, le FMI avait déjà abaissé sa prévision de croissance mondiale pour l’année en cours à 3,3%. A ce jour, ce PIB mondial "n’est plus réaliste", confirme Christine Lagarde. Dans sa lancée, elle indique qu’une prévision de 3,8% pour l’an prochain est également à exclure. Néanmoins, "nous resterons au-dessus du seuil de 3%", assure la directrice générale du FMI.
Dans tous les cas, Christine Lagarde avait déjà annoncé début septembre que la prévision de croissance du FMI pour 2015 serait "probablement plus faible" que ce que l’institution anticipait en juillet (3,3%).