Aujourd’hui en Catalogne, les bureaux de vote ont ouvert pour un scrutin régional crucial. Les Catalans vont se prononcer sur leur indépendance. L’enjeu est la séparation vis à vis de l’Espagne, qui devra avoir lieu en 2017 au plus tard.
La principale liste indépendantiste, "Junts pel si" (Ensemble pour le oui), dont le leader est le président catalan sortant Artur Mas, s’objecte à enclencher le processus de sécession. Au cas où il obtient, avec l’autre liste indépendantiste, la majorité absolue au Parlement régional, soit 68 sièges sur 135, le processus de la sécession de la Catalogne de l’Espagne entrera en cours.
Ayant toujours rêvé l’Indépendance de Catalogne au sein de l’Espagne, le président du gouvernement catalan Arthur Mas a signé le 5 août dernier un décret de convocation des électeurs pour le 27 septembre. Il s’agit d’un scrutin "pas comme les autres", dit-il, qui permettra à cette région de l’Espagne de confirmer son indépendance qui semblait déjà être acquise lors d’un référendum non-validé par le Tribunal constitutionnel.
Il s’agit d’une élection anticipée, une voie qui permettra au Président de contourner l’obstacle, le blocage institutionnel du gouvernement de l’Espagne. Cette fois-ci, l’idée est de faire un remake légal du référendum de novembre 2014. Mais pour ce faire, il a fallu mettre en place une plateforme et un programme indépendantiste qui se sont conclus par la distribution des cartes politiques en Catalogne et l’établissement d’une liste unitaire pour l’indépendance.
Ce sont ainsi des élections plébiscitaires pour demander aux catalans de voter oui ou non pour l’indépendance. Selon Arthur Mas, "ces élections seront très différentes (...) La Catalogne ne vit pas dans des conditions normales. Lorsqu’une majorité très claire dans un pays souhaite exercer son droit à décider démocratiquement et pacifiquement et que ce droit est constamment nier, on empêche le dialogue et la négociation (…) Cela signifie que devant une situation exceptionnelle, il faut des décisions aussi exceptionnelles".