L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tient encore à sensibiliser la population européenne sur le tabagisme, l’alcoolisme et l’obésité. Il semblerait en effet que ces trois habitudes sont actuellement à des niveaux alarmants et menaceraient les progrès sur la baisse de la mortalité prématurée.
Les niveaux alarmants de la prise d’alcool, de tabac et l’obésité
Dans un rapport sur la santé qui est effectué tous les trois ans par l’OMS, les niveaux de tabagisme, de consommation d’alcool et d’obésité seraient alarmants. 39 pays dont les membres de l’Union européenne et d’anciennes Républiques soviétiques sont touchés par cette hausse importante des chiffres par rapport à ces trois habitudes de vie des Européens. L’OMS sensibilise justement l’Europe à faire attention sous peine de détruire tous les progrès déjà réalisés par rapport à la baisse de la mortalité prématurée.
Le progrès sur la mortalité prématurée pourrait être ruinée
En effet, le tabagisme, l’alcoolisme et l’obésité provoquent de manière indirecte les cancers, les maladies cardio-vasculaires, le diabète ou les maladies respiratoires chroniques. "La région européenne enregistre les taux les plus élevés au monde en termes de consommation d’alcool et de tabagisme et, en ce qui concerne les taux de surpoids et d’obésité, elle se classe juste derrière la région des Amériques", souligne le rapport de l’Organisation mondiale de la Santé. Les chiffres révèlent donc 59 % de la population européenne en surpoids ou obèse tandis que 30 % de la population fument. Les chiffres de 2010 révèlent quant à eux que la consommation d’alcool est de onze litres d’alcool pur par an et par personne en moyenne.
Les chiffres sont un bon début mais ne sont pas suffisants
Dans son but de lutter contre la mortalité prématurée en Europe, Claudia Stein, directrice de la recherche du bureau européen de l’OMS souligne que ces chiffres sont déjà un bon début. Cependant, " n ous ne devons pas quitter l’objectif des yeux, nous devons faire plus en matière de facteurs de risque si nous voulons vraiment atteindre les objectifs en 2020", qui est la réduction de la mortalité prématurée de 1,5 % par an d’ici 2020.
L’obésité, dans la ligne de mire des spécialistes
Toujours d’après les statistiques, c’est surtout le taux d’obésité qui inquiète le plus par son augmentation incessante. Le taux de tabagisme diminuerait déjà, selon le rapport. Pour l’OMS, l’enjeu est grave car s’il n’y a pas de baisse significative, les progrès fournis par rapport à l’amélioration de l’espérance de vie seront détruits pour la prochaine génération. "Nous ne voulons pas gagner la guerre contre l’alcool et perdre celle contre l’obésité, ou bien nous pourrions simplement effacer les progrès relevés dans ce rapport", conclut ainsi l’OMS.