Après l’attentat déjoué dans le Thalys, les ministres de l’Intérieur et des Transports de plusieurs pays d’Europe ont annoncé samedi un renforcement de la sécurité.
Neuf pays européens reliés par le rail ont avancé samedi leurs propositions, conciliant sécurité et liberté de circulation, huit jours après l’attaque d’un Thalys Amsterdam-Paris. Les ministres de l’Intérieur et des Transports européens réunis place Beauvau ont appelé au renforcement des patrouilles conjointes et à l’extension du recours aux billets nominatifs dans les trains internationaux longue distance.
"Les patrouilles mixtes composées d’agents des forces de l’ordre de plusieurs pays sur le parcours des trains internationaux existent déjà, (...) nous avons décidé d’améliorer encore davantage leur efficacité et surtout d’y recourir encore plus largement", a déclaré le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, lisant une déclaration commune. Le ministre a également appelé les États membres de l’espace Schengen à "insérer de manière systématique dans le SIS (système d’information Shengen, seul fichier commun, Ndlr) le nom des personnes suspectées d’être jihadistes".
La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse jugent par ailleurs "indispensable de mettre en œuvre des opérations de contrôle simultanés et coordonnées sur des trajets ciblés", a ajouté le ministre. Les ministres des neuf pays ont également appelé la Commission de Bruxelles à renforcer la législation européenne sur les armes et à intensifier les échanges de renseignements entre pays.
"Nous ne devons pas surréagir. Il est essentiel, autant que possible, que les transports publics restent ouverts et faciles d’accès. La sécurité doit être proportionnée à la menace", a commenté de son côté la commissaire européenne aux Transports, Violeta Bulc. Elle a annoncé que le groupe d’experts sur la sûreté des transports terrestres se réunira le 11 septembre pour "déterminer si des mesures supplémentaires devraient être prises au niveau de l’UE dans l’avenir".