Le chef de l’Etat François Hollande a déclaré jeudi que la France n’aurait "aucune difficulté" à trouver des acheteurs pour les deux navires Mistral, dont la vente à la Russie a été annulée à cause de la crise ukrainienne.
La France voit les choses du bon côté. En visite en Egypte ce jeudi pour l’inauguration du canal de Suez, le président François Hollande a affirmé que la France n’aura aucun mal à remettre les deux navires Mistral sur le marché après l’annulation de la vente à la Russie. D’après François Hollande, ces bateaux "suscitent une certaine demande". "Il n’y aura aucune difficulté pour la France à trouver preneur de ces bateaux, sans qu’il y ait pour la France de coût supplémentaire", a déclaré le chef de l’Etat.
Cette déclaration du chef de l’Etat intervient au lendemain de l’annonce par Paris d’un accord trouvé avec Moscou sur le remboursement des sommes déjà versées par la Russie pour l’acquisition des Mistral. Cet accord, notons-le, a provoqué la colère des élus de droite et d’extrême droite en France. Alors que certains regrettent la remise en cause de la "parole de la France", d’autres fustigent son "alignement" sur Washington et Bruxelles. Certains considèrent que la facture sera payée par le contribuable français.
Lors de son allocution, François Hollande a également confirmé que la France procèderait au remboursement de "moins de 1,2 milliard" d’euros à Moscou suite à la non-livraison des Mistral, deux bâtiments de projection et de commandement et ne serait pas contraint de verser une pénalité. "C’est un bon accord qui a été trouvé parce que seront remboursées aux Russes les sommes qui avaient été versées et les frais qui avaient été occasionnés, il n’y aura aucune pénalité", a renchéri François Hollande.