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La Russie a officiellement déposé auprès de l’ONU sa demande de contrôle d’une bonne partie de l’océan Arctique, dont le pôle Nord. Une revendication qui lui permettrait d’avoir accès à d’importantes ressources mondiales, à l’instar des milliards de tonnes de pétrole et de gaz.
La Russie officialise sa revendication d’une partie de l’Arctique. Une demande réclamant 1,2km² de cette surface du pôle nord a été adressée à la commission des Nations unies chargée de la limitation du plateau continental ce mardi 4 août. Le régime de Vladmir Poutine, appuie notamment sa demande avec les nombreuses années de recherches scientifiques, qu’elle y a menées pour faire valoir son droit d’étendre sa juridiction sur le plateau continental.
Le ministre des Affaires étrangères russe a bien indiqué dans un communiqué que la surface revendiquée par la Russie s’étend à 650km des côtes. Le texte en vigueur permet d’ailleurs à un Etat côtier d’étendre sa zone économique exclusive au-delà de 200 milles nautiques, soit 370km. Cette demande comprend ainsi le pôle Nord.
L’étude réalisée par l’Institut géophysique américaine (USGS) en 2008 démontre que l’Arctique regorgerait 13% des ressources mondiales non découvertes de pétrole et 30% de celles de gaz naturel, notamment en Russie et en Alaska. Le gouvernement russe confirme ainsi que l’attribution de la surface qu’elle a demandée permettrait au pays d’avoir accès à 4,9 milliards de tonnes d’hydrocarbures.
Plusieurs autres pays, comme les Etats-Unis, le Canada, le Danemark, la Norvège revendiquent depuis des plusieurs années la gestion d’une partie de l’Arctique et donc d’avoir le contrôle des richesses qu’elle renferme. Mais c’était la Russie qui a déposé sa demande en première en 2001. Or, l’ONU lui avait demandé de fournir davantage de preuves pour justifier sa demande.