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Gill, une septuagénaire britannique s’est rendue en Suisse pour mettre fin à sa vie par voie d’euthanasie. Elle n’a pourtant pas eu de problèmes de santé grave, ni d’autres difficultés mais n’a tout simplement pas voulu être un "poids pour les gens qu’elle aime autour d’elle".
Gill Pharaoh, une britannique âgée de 75 ans, une grand-mère coquette, aux cheveux blancs. Elle a encore toute sa tête et ne souffre que de quelques rhumatismes. Une femme très attentionnée et attachée à son entourage. Elle est aussi organisée, trop organisée même qu’elle eu la très mauvaise idée de se faire euthanasier dans une clinique de Bâle, en Suisse, pour ne pas être un "poids pour les gens qu’elle aime autour d’elle".
Les faits remontent au 21 juillet dernier. Cette infirmière à la retraite s’est rendue en Suisse pour abréger son existence, en ayant recours à l’euthanasie dont la pratique est autorisée dans une clinique de Bâle. Elle a tout prévu, même dans les moindres détails : ses propres funérailles, ses adieux. Elle n’a pas non plus oublié de se confier au Sunday Times, quelques jours avant sa mort. "Je veux mourir en ayant toute ma tête et étant capable de me débrouiller seule", explique-t-elle.
"J’ai mis de l’ordre dans ma vie et, j’espère, réussi à m’effacer aussi discrètement que possible. J’ai soigné des gens vieux toute ma vie, je me suis toujours dit que je ne deviendrais jamais vieille. Vieillir, ce n’est pas amusant", explique-t-elle, comme pour justifier son choix. Ce que cette Britannique regrette le plus c’est donc de finir une "vieille dame bloquée dans un lit d’hôpital".
Mettre fin à ses jours par voie de l’euthanasie, ce n’est effectivement pas ce que son mari et ses enfants lui avaient souhaité, mais elle a bien expliqué qu’ils vont finir par comprendre. "Ma vie a été bien remplie. Je suis prête à mourir, maintenant".