La lumière sur l’affaire du crash MH17 gêne vraisemblablement la Russie. En effet, alors qu’un tribunal spécial était prévu se créer, Moscou a bloqué cette initiative en utilisant son droit de Veto à l’ONU.
Moscou met son veto
Juger au plus vite les responsables du crash du Boeing de la Malaysia en juillet 2014 dans l’Est de l’Ukraine, c’était l’idée première de l’ONU par la création d’une instance ad hoc. Cependant, ce plan devra être révisé sachant que la Russie a bloqué la décision en utilisant son droit de veto à l’ONU. L’affaire a été évoquée ce mercredi 29 juillet au Conseil de sécurité de l’ONU à Bruxelles. Onze pays ont été favorables à ce tribunal tandis que trois se sont abstenus de voter.
La création d’un tribunal indépendant
Pour rappel, ce tribunal indépendant et à seuil international avait été réclamé par les cinq pays responsables de l’investigation autour du crash. En tout, il y a la Malaisie, le Pays-Bas, l’Australie, l’Ukraine et la Belgique. La résolution avait été déposée par la Malaisie et avait reçu le soutien de Londres, Washington et Paris accusant les insurgés pro-russes d’avoir tiré volontairement sur l’avion. Cependant, le Kremlin avait toujours réfuté ces allégations incriminant d’ailleurs l’armée ukrainienne de ce crash du vol MH17.
Les coupables seront forcément retrouvés
Dans sa défense expliquant ce Veto du Kremlin, l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a déclaré que la création d’un tribunal "n’était pas du ressort du Conseil" et que tous devaient d’abord s’en tenir aux résultats des enquêtes qui vont sortir pour le mois d’Octobre 2015. Par ailleurs, il a notamment accusé les états favorables à ce tribunal de mélanger leur politique personnelle à l’affaire du crash aérien. Le président ukrainien Porochenko, lui, se veut rassurant. "Les résultats parlent par eux-mêmes", a-t-il écrit en se référant aux résultats du vote au Conseil. Pour lui la justice doit être faite en retrouvant les coupables et en leur attribuant la sentence qu’ils méritent. Voir plus.