Le programme de sauvetage de la Grèce a été validé par l’Assemblée nationale et le Sénat. A la clé, une aide internationale de 85 milliards d’euros.
L’accord sur le sauvetage de la Grèce a franchi un premier obstacle. Hier après-midi, il avait été voté avec une très large majorité par 412 voix contre 69 à l’Assemblée nationale et par 260 voix contre 23 au Sénat. Le pays d’Alexis Tsipras se rapproche donc des 85 milliards d’euros d’aide internationale promis par ses créanciers.
Cette aide est nécessaire pour éviter à la Grèce un défaut de paiement qui la mettrait à la porte de la zone euro. Mais ce vote des parlementaires français doit impérativement être suivi de ceux de Grèce, d’Allemagne, d’Estonie, de Finlande, d’Autriche, de Lettonie de Slovaquie et d’Espagne.
Tous ces votes ne se passeront pas aussi facilement que celui de la France, car en Finlande et en Allemagne, l’opinion publique est clairement hostile à un nouveau sauvetage de la Grèce. A Athènes même, les élus du parti Syriza est divisé sur le texte, obligeant Alexis Tsipras à lorgner sur l’opposition.
Néanmoins, Alexis Tsipras a réussi à faire adopter au Parlement les premières réformes exigées par les créanciers en vue d’un nouveau plan d’aide. Sur les 300 députés que compte le parlement grec : 229 ont voté pour ces mesures, 64 ont voté contre, 6 se sont abstenus et 1 était absent.
Au sein du parti Syriza du premier ministre, des défections importantes ont été enregistrées. Ainsi, 39 députés ont fait défaut à Alexis Tsipras, dont l’ex-ministre des Finances Yanis Varoufakis et la présidente du Parlement Zoé Konstantopoulou.