Une perquisition dans une maison appartenant au réseau bosnien de traite d’êtres humains en France a permis de découvrir plusieurs enfants. Quinze personnes ont été arrêtées.
D’après les informations relayées par la police bosnienne, quinze membres d’un réseau de traite d’êtres humains, qui obligeaient des femmes et des enfants bosniens à voler et à mendier dans plusieurs villes en France, ont été arrêtés ce mardi.
Aucune identité déterminée
Lors de la perquisition, plusieurs enfants ont été retrouvés dans une maison qui appartient à ce réseau en Bosnie, et ont été placés dans un centre d’accueil. "Il n’a pas été possible de déterminer l’identité des enfants, ni celle de leurs parents", a affirmé Kristina Joziczic porte-parole de la police bosnienne. Sept personnes ont été interpellées en Bosnie où plusieurs perquisitions s’y déroulent. Selon la police, une opération est menée simultanément en France aboutissant à l’arrestation de huit suspects.
Victimes de violences physiques et psychiques
Les personnes arrêtées sont suspectées du recrutement depuis 2012 de plusieurs femmes tout en organisant leur départ en France. "Sur place, elles ont été forcées à voler dans la rue et à leur remettre l’argent. Dans certains cas, les enfants aussi étaient les victimes", a précisé le communiqué émanant de la police. La même source a ajouté que ces femmes et enfants ont subi des chantages, des menaces et d’autres violences physiques et psychiques.
2 millions d’euros de gain illicite
Les enquêteurs français et bosniens estiment à plus de 2 millions d’euros le montant du gain illicite effectué par ce réseau. Le montant a été ensuite blanchi par des achats immobiliers et de voitures de luxe en Bosnie. La Bosnie, connue comme étant l’ex-république yougoslave figure parmi les pays les plus pauvres d’Europe. Des groupes criminels s’en servent souvent pour le trafic d’êtres humains, de drogue et d’armes vers les pays de l’UE.