Le Bureau d’enquêtes et d’analyse (BEA) a sorti un premier verdict concernant le crash de l’A320 en mars dernier. Il a été conclu que le copilote Andreas Lubitz a "intentionnellement" commandé la descente de l’appareil "jusqu’à la collision" au sol.
Le rapport préliminaire du BEA accable encore plus le copilote Andreas Lubitz, sujet à de graves dépressions. Le Bureau d’enquêtes et d’analyse a en effet déclaré que le copilote allemand de l’A320 de la Germanwings qui s’est écrasé dans les Alpes le 24 mars dernier a "intentionnellement" commandé la descente de l’avion "jusqu’à la collision" au sol. Le jeune homme de 27 ans qui aurait profité de l’absence du pilote pour prendre les commandes de l’avion avait "répété ce geste" lors du vol précédent, poursuit le BEA.
Le copilote Andreas Lubitz a "intentionnellement réglé les consignes du pilote automatique pour commander une descente de l’avion jusqu’à la collision avec le relief", est-il écrit dans le rapport préliminaire du BEA, confirmant le scénario déjà connu de tous. Son directeur Rémi Jouty a apporté plus de précisions en affirmant que lors du vol aller, celui qui aurait causé la mort de 150 personnes avait déjà "répété ce geste" mais sans "effet sensible".
Par ailleurs, le rapport dévoilé ce mercredi révèle la présence de plusieurs sélections temporaires d’altitude vers 100 pieds enregistrées au cours de la descente du vol précédent celui de l’accident, pendant que le copilote était tout seul dans le cockpit. Rémi Jouty a ajouté que ces manipulations plus fortes que nécessaires ont été réalisées alors que le contrôle aérien avait ordonné une descente et que l’appareil commençait déjà à descendre. Mais elles n’ont "pas eu d’effet sensible", a-t-il indiqué.