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La récente et plus grave tragédie de migrants en Méditerranée mobilise les Nations-Unies et l’Union européenne. Les dirigeants ont voulu constater de visu la situation.
Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations-Unies, Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien et Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l’Union européenne se sont rendus, hier, au large de la Sicile pour manifester leur volonté de mettre un terme aux tragédies de l’immigration clandestine. Ils sont arrivés en hélicoptères et ont passé quelques minutes à bord du navire de la marine San Giusto en fin d’après-midi.
Ban Ki-moon a écouté une présentation des secours en mer et a salué l’engagement de l’Italie. Cette mer est "malheureusement devenue une mer de larmes, une mer de misère", dira-t-il plus tard dans un communiqué. "Tant de milliers de personnes ont perdu la vie en cherchant un avenir meilleur", ajoutera-t-il, estimant que cela "semblait être la pire crise humanitaire depuis la seconde guerre mondiale".
Lutter contre les réseaux criminels
Selon Matteo Renzi, arrêter les trafiquants d’êtres humains pour éviter une catastrophe humanitaire est une priorité absolue pour laquelle l’Italie continue à avoir le soutien des Nations unies. En effet, Ban Ki-moon a insisté sur la nécessité de lutter contre ces réseaux criminels, en s’attaquant à leurs racines, c’est-à-dire les raisons qui poussent les migrants à risquer leur vie.
Il y a une semaine, un chalutier a fait naufrage. Quelques 7255 migrants y ont perdu la vie. La semaine précédente, ils étaient 450 à périr. Cette série de tragédie a contraint les européens à réagir. Ils étaient réunis en sommet extraordinaire jeudi à Bruxelles et se sont convenus de tripler les moyens de leur opération "Triton" de surveillance et d’assistance en Méditerranée.