Un nouvel élément vient d’être dévoilé sur le crash du vol MH17 en Ukraine : Berlin aurait disposé d’informations concernant les risques liées au survol de cette zone mais n’en a rien dit.
Dimanche, plusieurs médias allemands ont affirmé que Berlin connaissait les risques que prenaient des avions civils en survolant l’Ukraine, "mais il n’a rien dit". En juillet 2014, le vol MH17 de Malaysian Airlines était abattu par un missile. Bilan : 298 morts. Selon la presse, "le gouvernement allemand n’a pas informé les compagnies aériennes allemandes du danger en survolant cette zone en guerre".
Le crash aurait pu être évité, commentent les médias dont les radios-télévisions WDR et NDR et du quotidien Süddeutsche Zeitung (SZ). D’ailleurs, un câble diplomatique émis par le ministère allemand des Affaires étrangères quelques jours avant le crash avait jugé la situation "préoccupante". Pour cause, un avion militaire avait été abattu dans cette zone à plus de 6000 mètres d’altitude.
Un article du quotidien SZ à paraître ce lundi affirme en outre que le jour du crash "trois appareils de Lufthansa ont aussi survolé la zone, dont un, seulement vingt minutes avant le vol MH17". "Normalement, les compagnies aériennes doivent être informées immédiatement en cas de changement de la situation en matière de sécurité (...) Or, cela n’a été le cas qu’après le crash du MH17", constate le journal.
L’Ukraine et les Etats-Unis ont affirmé que c’est un missile sol-air qui a abattu l’appareil. Une arme qui aurait été fournie par Moscou aux séparatistes prorusses. Des affirmations démenties par la Russie qui pointe du doigt les forces ukrainiennes.
L’enquête a été remise aux autorités néerlandaises. Elles sont en charge de déterminer les causes de l’accident mais mènent aussi l’enquête pénale sur la responsabilité de la catastrophe ainsi que du processus d’identification des victimes.