Les médecins allemands du transport aérien souhaitent que des examens plus fréquents et plus rigoureux soient effectués sur les pilotes. La consommation de drogues et de psychotropes est en ligne de mire.
Après le crash d’un A320 de Germanwings dans les Alpes françaises, délibérément provoqué par le copilote, l’association des médecins allemand du transport réclame des contrôles plus fréquents et plus rigoureux soient effectués, rapporte le site 20minute.fr. Hans-Werner Teichmüller, le président de l’association a dit : "La consommation de médicaments psychotropes et de drogues doit également pouvoir être décelée".
L’enquête a montré que le copilote Andreas Lubitz avait souffert dans le passé d’épisodes dépressifs et suicidaires profonds et avait consulté plusieurs psychiatres. Des médicaments contre les troubles maniaco-dépressifs ont également été retrouvés au domicile du jeune homme de 27 ans.
Les recommandations formulées par Hans-Werner Teichmüller vont bien au-delà des pratiques actuelles. Aujourd’hui, dans le cadre de l’examen médical annuel d’aptitude au vol, ces pratiques prescrivent une analyse du taux d’hémoglobine et, dans certains cas, du niveau de sucre dans le sang.
Ces examens ne permettent pas de mesurer la présence de médicaments psychotropes ou de drogues. Il n’y a pas non plus de suivi psychologique régulier des pilotes. Ces examens ne permettent également qu’une mesure indirecte de la présence excessive d’alcool.
L’association examine d’autres recommandations, comme par exemple des examens du foie, des reins ou du cholestérol. Fin mars, peu après le crash, le vice-président de l’association avait jugé "exagérée" l’hypothèse de tests psychologiques pour les pilotes lors des examens de routine.