Le prince Charles d’Angleterre a été souvent été accusé d’ingérence politique. La publication de ses lettres secrètes a été autorisée par la Cour suprême.
L’héritier de la couronne britannique a envoyé des lettres secrètes à sept ministères entre 2004 et 2005, révèle RTL. La décision invalide le veto opposé en avril 2012 par le procureur général d’Angleterre qui avait bloqué la diffusion de ces lettres. Le procureur voulait éviter toute gêne au futur souverain.
Le prince Charles est supposé s’abstenir de toute ingérence dans les affaires politiques du royaume. Le Palais, par la voix d’un porte-parole, s’est dit "déçu que le principe de vie privée n’ait pas prévalu".
L’affaire représente un coup dur pour le prince Charles qui devra se plier au postulat de la monarchie britannique selon lequel le souverain règne mais ne gouverne pas, s’abstenant de toute ingérence dans la politique du gouvernement élu.
Premier dans l’ordre de succession au trône britannique, le prince Charles a souvent été accusé de faire du lobbying et d’inonder les ministres avec ses mémos "d’araignée noire", appelés ainsi à cause de son écriture particulière, illustrée par de nombreux points d’exclamation.
En 2005, le journal The Guardian avait cherché à en savoir plus sur le contenu de ses échanges avec sept ministères dont celui de la Santé, de l’Environnement et de la Culture du gouvernement travailliste de Tony Blair.
La justice a d’abord donné le feu vert au quotidien pour publier les lettres. Mais le procureur général a mis son veto à cette décision, arguant que "sans confidentialité, le prince de Galles et les ministres ne seraient pas à l’aise pour échanger leurs points de vue de façon franche" et que "cela porterait préjudice au prince de Galles dans sa préparation au règne".