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En Grande-Bretagne, plus de 300 "dangereux djihadistes" sont de retour au pays, soit près de la moitié des 700 personnes considérées comme de "dangereux jihadistes" par les autorités.
Dimanche dernier le journal britannique The Sunday Telegraph a affirmé que plus de 300 "dangereux djihadistes" de retour en Grande-Bretagne. Il s’agirait de près de la moitié des 700 personnes reconnues comme "dangereux djihadistes" par les services secrets britanniques. Ces 700 personnes se sont rendues dans les territoires contrôlés par le groupe Etat islamique (EI), précise 20 Minutes.
Plus précisément, le journal conservateur avance le retour de 320 djihadistes sur les 700 départs. Des chiffres qui dépassent les estimations officielles relayées par les autorités britanniques : 250 retours sur 500 départs. Selon le Sunday Telegraph, ces dernières données ont poussé le ministère de l’Intérieur à préparer des mesures pour renforcer la lutte contre l’extrémisme au Royaume-Uni. Pour appuyer ses informations, le journal affirme avoir consulté un projet du document officiel.
Parmi les nouvelles mesures, les autorités comptent changer les règles d’obtention de la citoyenneté pour s’assurer de la "sincérité des gens" afin qu’ils embrassent les "valeurs britanniques". Autre nouvelle stratégie : conditionner l’octroi d’allocations à l’apprentissage de l’anglais. Pour l’instant, aucun document officiel n’a été délivré par les autorités. L’AFP a d’ailleurs contacté un porte-parole du ministère de l’Intérieur qui a refusé de commenter ces informations.
Dans tous les cas, le Sunday Telegraph estime que le document pourrait être publié avant la fin du mois. Soit avant la dissolution du Parlement qui interviendra le 30 mars dans la perspective des élections législatives du 7 mai.
Pour rappel, le 12 février dernier, une nouvelle loi contre le terrorisme a été promulguée et prévoit déjà une série de mesures pour lutter contre l’extrémisme. Une nouvelle loi dans laquelle de nouvelles responsabilités sont octroyées aux autorités locales, aux écoles et aux universités dans la prévention de la radicalisation.