Après la mort d’un enfant de 18 mois à Berlin des suites de la rougeole, Francetv Info fait le point sur cette maladie hautement contagieuse qui circule encore avec la professeure Astrid Vabret.
Selon les professionnels de la santé, la rougeole circule encore et elle continue de tuer, faisant référence à la mort d’un bébé de 18 mois lundi à Berlin des suites de cette maladie. Dans la capitale allemande où a été répertorié ce premier cas mortel, près de 570 personnes ont été frappées par cette maladie hautement contagieuse. La France quant à elle dénombre plus de 23 300 cas de rougeole déclarés depuis 2008, d’après l’Institut de veille sanitaire. Bien que l’hexagone ne soit pas actuellement en situation épidémique, les professionnels de santé s’alarment en raison du manque de vaccination. Questionnée par l’équipe de Francetv Info, la professeure Astrid Vabret, chef du service de virologie humaine et moléculaire du CHU de Caen revient sur les risques de cette maladie hautement contagieuse.
Un taux de vaccination de 95%
Revenant sur le premier cas mortel de rougeole à Berlin, la professeure Astrid Vabret a indiqué que "la rougeole continue de circuler et on en meurt toujours". La rougeole étant la plus contagieuse des maladies infectieuses, un taux de vaccination de 95% de la population est indispensable pour éviter que la rougeole ne crée une épidémie, a-t-elle ajouté. Sachant que le taux de couverture vaccinale en France est de 85%, un certain nombre de personnes est toujours susceptible de contracter la maladie qui n’est pas encore éliminée.
Diminution du nombre de cas en France
Aujourd’hui en France, la vaccination contre la rougeole s’effectue en deux injections dont la première à un an et la deuxième entre 16 et 18 mois. Depuis l’introduction de ces deux vaccinations en 1980 et 1990, "le nombre de cas a beaucoup diminué, de même que le nombre de complications liées à la maladie", a confié la professeure. Toujours est-il que ce n’est jamais fini car aussitôt que "vous baissez la garde dans la vaccination, les cas ressurgissent", prévient-elle. D’autant plus qu’en France, un lobbying anti-vaccins assez fort empêche de vacciner.