sipa
Profitant de la trêve, Vladimir Poutine renforce ses positions à l’Est de l’Ukraine.
Le Figaro rapporte que les ministres des Affaires étrangères français, allemand, russe et ukrainien se réuniront mardi à Paris pour évoquer le conflit dans l’est de l’Ukraine. Cette réuninon a été annoncée par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Cette rencontre à quatre aura lieu mardi matin au ministère français des Affaires étrangères, selon le souhait des chefs d’Etat et de gouvernement respectifs, a indiqué Laurent Fabius.
Sur le terrain, la situation s’enlise. Une vingtaine de blindés russes, dix systèmes de missiles et des véhicules transportant des combattants ont enjambé la frontière ukrainienne et prennent le chemin de Novoazovsk, ville contrôlée par les rebelles situé à l’est du port stratégique de Marioupol, a annoncé ce vendredi l’armée ukrainienne.
"Ces derniers jours, malgré l’accord de Minsk, des équipements militaires et des armes ont été repérés en train de passer de Russie en Ukraine", a déclaré Andriy Lissenko, porte-parole de l’armée, au cours d’un point de presse retransmis à la télévision.
Vladimir Poutine a toujours joué la carte de la ruse dans le conflit ukrainien. Après la signature du premier accord de Minsk en septembre 2014, il profite de l’accalmie sur terrain pour renforcer les rebelles pro-Russes par acheminement de matériel et appui de renfort russe. L’armée ukrainienne s’est retrouvée en difficulté en conséquence. Les séparatistes ont réussi à occuper 530 km² supplémentaire de la zone prévue par le traité de Minsk.
Dès le lendemain de Minsk II, les deux architectes de l’accord, François Hollande et Angela Merkel, ont prévu que le président russe allait récidiver.