L’accord de Minsk 2 est rompu, tel que prévu par François Hollande et Angela Merkel. Quid de la réaction du camp occidentaux.
Le Figaro rapporte que le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré à ses pairs français et russe et à la chancelière allemande, lors de leur entretien téléphonique à quatre, que la prise par les rebelles de la localité de Debaltseve va à l’encontre de l’accord de cessez-le-feu conclu il y a une semaine à Minsk.
Porochenko a défendu à Vladimir Poutine, François Hollande et Angela Merkel de dire que les évènements de Debaltseve est conforme aux accords de Minsk. Il a ajouté qu’il avait été convenu lors de l’entrevue téléphonique à quatre que les observateurs de l’OSCE avaient pleinement accès à l’ensemble des points "où ont lieu aujourd’hui des attaques".
Le retrait des armes lourdes, stipulé par l’accord de Minsk ne pourra se réaliser que lorsqu’un cessez-le-feu "général" sera respecté, a-t-il ajouté. En outre, il a demandé la libération de tous les Ukrainiens capturés, y compris ceux de Debaltseve, ville stratégique tombée mercredi aux mains des rebelles pro-russes.
Dès le lendemain de la trêve, François Hollande et Angela Merkel, les deux architectes du traité de paix, avaient annoncé leur scepticisme quant à l’espoir de voir l’accord respecté. Vladimir Poutine n’est pas à sa première trahison d’un cessez-le-feu dans cette crise ukrainienne.
Le premier accord de Minsk de septembre 2014 déjà a été violé où le faux-semblant de trêve a servi à Moscou de faire parvenir des armes et des renforts russes auprès des rebelles. On est dans l’attente de la réplique de l’Union européenne, après que son président du Conseil Donald Tusk a annoncé que l’UE ne laissera pas passer inaperçu toute violation du cessez-le-feu.