Le directeur général central de HSBC à Londres rassure que l’affaire SwissLeaks se limite à la suisse uniquement et n’entame pas la crédibilité de la banque.
Le Figaro rapporte que HSBC, dont le siège se trouve à Londres, a présenté dimanche ses "plus sincères excuses" pour les pratiques d’évasion fiscales de sa filiale de banque privée suisse mises à nu dans les révélations du SwissLeaks. Dans une page de publicité de plusieurs journaux dominicaux, dont le Sunday Times ou le Sunday Telegraph, le directeur général de HSBC Stuart Gulliver avoue que la couverture médiatique de l’affaire a été "une expérience douloureuse".
Il affirme que la filiale suisse concerné a été "complètement réorganisée" depuis 2008, avec un "contrôle renforcé des clients", des normes de transparence et de règles. Stuart Gulliver tient à préciser ces informations en vue de clarifier certains faits. Il évoque les informations "volées par un employé de la Private Bank suisse il y a plus de huit ans" et récuse le chiffre cité par les médias de 100 000 clients concernés, indiquant que HSBC Private Bank comptait 30 000 comptes tout au plus. Sur les 140 noms de personnalités britanniques révélées, 106 ne sont plus clients de la banque, indique-t-il, et "beaucoup ont été mentionné simplement parce qu’il s’agit d’individus connus".
L’affaire SwissLeaks a provoqué une large polémique politique en Grande-Bretagne. Le leader du Parti travailliste, Ed Miliband, pointe David Cameron et les conservateurs de complicité avec d’anciens dirigeants de HSBC et d’être financés par des personnalités concernées pour évasion fiscale.
La Banque d’Angleterre, chargée de la supervision du secteur bancaire britannique, a dit qu’elle allait suivre de près les pratiques de HSBC. Les députés des commissions du Trésor et des Finances publiques comptent aussi mettre sous pression les dirigeants de la banque et le fisc britannique pour leur laisser-aller en matière d’évasion fiscale.