Epinglant déjà HSBC suisse en novembre 2014, la justice belge compte arrêter les dirigeants. Des mandats internationaux sont même envisagés.
Le Figaro rapporte que le juge belge chargé d’une investigation sur la filiale suisse de banque privée de la banque britannique HSBC a annoncé lundi qu’il compte de lancer un mandat d’arrêt contre la direction de cette filiale à cause de son refus de coopérer.
La justice belge a inculpé cette filiale suisse vers la fin de l’année dernière pour fraude fiscale et blanchiment d’argent, accusant la banque d’avoir aidé des courtiers en diamants et d’autres riches clients à cacher une partie de leur patrimoine et de leurs revenus pour être à l’abri du fisc.
"La banque refuse de donner les informations demandées", a indiqué une porte-parole du parquet belge. "Le juge a dit qu’il était tellement difficile d’obtenir des informations qu’il envisageait de lancer des mandats internationaux contre les dirigeants en place en Belgique comme en Suisse." HSBC a avoué dimanche des "défaillances" de sa maison suisse après des informations divulguées par plusieurs journaux, dont Le Monde, sur un système d’évasion fiscale de grande ampleur instauré dans les années 2000 au profit de ses riches clients.
Selon Le Monde, qui a surnommé son enquête "SwissLeaks", HSBC Private Bank a accepté, voire encouragé, une "gigantesque fraude à l’échelle internationale" portant, pendant la seule période de novembre 2006 à mars 2007, sur la somme de "180,6 milliards d’euros qui auraient transité, à Genève, par les comptes de plus de 100.000 clients et de 20.000 sociétés offshore".