La somme réclamée par Premier ministre grec Alexis Tsipras représente la moitié de la dette publique grecque, de plus de 315 milliards d’euros.
Bien que Berlin ait déjà répondu par un non, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a évoqué dimanche soir "l’obligation historique" et "morale" de son pays à réclamer le prêt forcé et des indemnités de guerre à l’Allemagne. Le parti de la gauche radicale Syriza d’Alexis Tsipras demande une somme de près de 162 milliards d’euros à l’Allemagne, ce qui représente l’équivalent de la moitié de sa dette publique de plus de 315 milliards d’euros.
Selon le Premier ministre Alexis Tsipras lors de son discours de politique générale devant le Parlement grec, il existe une obligation morale envers les Grecs, envers l’Histoire mais aussi envers tous les peuples européens qui s’étaient battus et avaient donné leur sang contre le nazisme. Il s’agit d’"une obligation historique" à réclamer à l’Allemagne "des indemnités de guerre et le remboursement du prêt forcé", a expliqué Alexis Tsipras sur les propos de 20 Minutes.
Le Premier ministre a évoqué la lutte sur ce sujet de l’eurodéputé du Syriza, Manolis Glezos, âgé de 92 ans et figure emblématique de la Grèce. A l’âge de 19 ans, pendant l’occupation nazie, il avait rapporté le drapeau nazi du rocher de l’Acropole. Notons que l’Allemagne a, maintes fois, essuyé le refus de payer cette somme à la Grèce en argumentant que cette affaire ne disposait pas d’une base juridique et qu’elle a perdu sa légitimité de 70 ans après la fin de la guerre.