Ce dernier n’est pas le premier opposant à Poutine cassé par une peine d’emprisonnement.
Le Monde rapporte que l’opposant russe Alexeï Navalny a été arrêté par la police le mardi 30 décembre. Il avait été assigné à résidence depuis février et n’avait pas le droit de se rendre à un rassemblement, chose qu’il s’apprêtait à faire lorsqu’il a été interpellé en pleine rue. "Oui, l’assignation à résidence est toujours en vigueur, mais aujourd’hui, j’ai trop envie d’être avec vous. C’est pourquoi, je me rends moi aussi à la manifestation [de ses partisans]" sur la place de Manège, juste à côté du Kremlin, avait-il écrit sur son compte Twitter.
D’après l’agence de presse russe Interfax, la police serait en train de ramener Alexeï Navalny à son domicile. Ce dernier de son côté a exhorté ses partisans, sur son compte Twitter, à rester sur la place du Manège. "Ils ne peuvent pas arrêter tout le monde", a-t-il notamment lancé.
La police aurait interpellé plus de 130 manifestants, selon OVD-Info, une ONG œuvrant dans la surveillance des arrestations en Russie. Cette information n’a toutefois pas été confirmée dans l’immédiat ni par la police, ni par les journalistes de l’AFP sur place.
L’opposant à Vladimir Poutine avait appelé à manifester pour "détruire" le régime en place, après que le tribunal l’eut reconnu coupable avec son frère Oleg d’avoir escroqué une filiale russe de la société française de cosmétiques Yves Rocher. Alexeï a écopé à trois ans et demi de prison avec sursis, tandis que son petit frère Oleg, a reçu la même peine, mais ferme.