Illustration - SIPA
Depuis janvier 2014, au moins 3 419 migrants ont perdu la vie en Méditerranée. Un bilan record selon l’agence des Nations unies chargée des réfugiés.
L’agence des Nations unies chargée des réfugiés (HCR) a rendu public ce mercredi le bilan des disparus en Méditerranée depuis le début de l’année 2014 : au moins 3419 migrants ont péri sur la traversée devenue "la route la plus mortelle au monde", rapporte Le Figaro. Selon le HCR, depuis le début de l’année, plus de 207 000 migrants ont tenté de rejoindre l’Europe par cette voie. Près de 80% des départs s’effectuent depuis les côtes libyennes en direction de l’Italie ou de Malte, précise l’organisme.
"Ces chiffres constituent une nouvelle étape à laquelle nous assistons cette année : nous faisons face à un arc de conflits et l’Europe y a été directement confrontée", a déclaré à l’AFP Adrian Edwards, le porte-parole du HCR. L’organisme de souligner que le bilan de cette année (207 000 migrants) est un record par rapport à celui de 2011 où 70 000 migrants avaient fui leur pays lors du printemps arabe.
Selon le HCR, la plupart de ces migrants arrivés en Italie cette année sont Syriens (60 051) et Erythréens (34 561). Les premiers ont pris la route en raison de la guerre civile qui ravage leur pays, les seconds fuient la répression brutale du pouvoir, le service militaire à vie et le travail forcé. Près de 80% des départs s’effectuent depuis les côtes libyennes pour rejoindre l’Italie ou Malte.
L’agence onusienne critique la gestion migratoire des Etats européens, et regrette que certains gouvernements se focalisent davantage sur le maintien des étrangers hors de leurs frontières que sur le respect de l’asile. "Tous les pays ont des préoccupations de sécurité et de gestion de l’immigration, mais les politiques doivent être conçues de manière à ne pas conduire à ce que les vies humaines deviennent des dommages collatéraux", a déclaré António Guterres, Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés.