Le ministre russe des Affaires étrangères en a assez de l’affaire du Mistral. Il estime que la France doit respecter ses engagements, alors que François Hollande avait annoncé un report de la livraison.
Serguei Lavrov n’a pas caché son irritation, commente le site ladepeche.fr aujourd’hui : "J’en ai marre de cette question. C’est un problème de réputation pour la France. Ils doivent remplir toutes leurs obligations selon le contrat", a le ministre russe des Affaires étrangères à propos de la décision française de conditionner la livraison de ce navire, très critiquée par les Etats-Unis, à des progrès vers une solution de la crise ukrainienne.
Les Occidentaux accusent la Russie d’aider les rebelles armés prorusses qui contrôlent une partie de l’est de l’Ukraine. Le 25 novembre, François Hollande avait annoncé le report "jusqu’à nouvel ordre" de la livraison du premier Mistral commandé par Moscou, considérant "que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine ne permet toujours pas" cette livraison. Cette décision avait été accueillie à Moscou par des menaces d’imposer une amende à la France, conformément aux les termes du contrat.
Premier des deux Mistral commandés par Moscou, le Vladivostok devait initialement être remis à Moscou mi-novembre, dans le cadre d’un contrat de 1,2 milliard d’euros signé en juin 2011 entre la Russie et le constructeur naval français DCNS, à l’époque de la présidence de Nicolas Sarkozy.
Navires polyvalents, les Mistral peuvent transporter des troupes, des hélicoptères et des chars pour des opérations de débarquement, ou accueillir un état-major embarqué.