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Le plan d’investissement européen fera surtout appel à de l’argent privé. Il est très attendu dans les pays de la zone euro en déficit.
L’Europe est en panne dans la course mondiale à l’innovation, observe Le Figaro aujourd’hui. Elle entend à garantir, sur fonds publics européens et nationaux, un investissement privé en baisse de 20% depuis la crise de 2008.
L’Union européenne joue sa prospérité et ne créera plus d’emplois si elle n’investit plus. Jean-Claude Juncker, qui rendra publique aujourd’hui sa stratégie devant le Parlement européen, a en tête des arguments positifs. D’après la Commission, il s’agit de créer jusqu’à 1,3 million d’emplois supplémentaires d’ici à la fin de 2017
Il faudra également d’ajouter de 300 à 400 milliards au PIB à la richesse de l’Union, soit 2,3 % de croissance en plus si l’on veut que l’Europe ne se retrouve irrémédiablement derrière l’Asie et l’Amérique du Nord. Les objectifs sont clairs : trouver d’ici à l’été prochain 21 milliards de fonds publics européens déjà programmés, avec l’ambition d’attirer 315 milliards d’investissement privés et publics en trois ans.
La barre des 300 milliards d’euros fixée comme objectif numéro un du nouveau président de la Commission sera dépasse. Dans la première phase, il n’y a pas de nouvel engagement budgétaire, ce qui permet de respecter la seconde promesse : la relance se fera sans recours ni au déficit ni à la dette.
Placé sous le contrôle de la Commission et confié à l’expertise de la Banque européenne d’investissement, l’instrument est un fonds européen pour les instruments stratégiques (FEIS). Mais contrairement à la BEI, le FEIS devra prendre des risques réels et les assumer.