Le pape François a dénoncé la violence subie par les chrétiens de diverses régions du monde. La progression du groupe Etat islamique et les exactions du groupe islamiste Boko Haram l’inquiètent particulièrement.
Le pape a pris la parole à l’issue de l’audience générale du mercredi, sur la place Saint-Pierre, rapporte Le Figaro. "Je suis avec un grand effroi les situations dramatiques des chrétiens dans différentes parties du monde où ils sont persécutés et tués en raison de leur foi religieuse", a-t-il dénoncé.
"Je ressens", a-t-il souligné devant 15 000 fidèles, "la nécessité d’exprimer ma profonde proximité spirituelle aux communautés chrétiennes durement frappées par une absurde violence qui ne semble pas vouloir s’arrêter".
Le pape a alors appelé "à une vaste mobilisation des consciences" de tous ceux "qui ont des responsabilités au niveau local et international et à toutes les personnes de bonne volonté".
Le récent meurtre d’un couple de chrétiens brûlés pour "blasphème" par une foule au Pakistan avait particulièrement ému la communauté internationale. Les chrétiens "ont le droit de retrouver dans leurs propres pays la sécurité et la sérénité, et de professer librement leur foi", a martelé le pape argentin. La progression du groupe Etat islamique et les exactions du groupe islamiste Boko Haram inquiètent particulièrement le pape.
L’organisation catholique internationale Aide à l’Eglise en détresse (AED), avait indiqué récemment que "les chrétiens restent la minorité religieuse la plus persécutée, en partie à cause de leur large dispersion géographique et de leur nombre relativement élevé".
Le rapport avait pointé du doigt 14 pays qui "vivent des situations de persécution religieuse liées à l’extrémisme musulman : l’Afghanistan, la Centrafrique, l’Egypte, l’Iran, l’Irak, la Libye, les Maldives, le Nigeria, le Pakistan, l’Arabie saoudite, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen".