Pris au piège par des clauses de connexion mal lues, des Britanniques ont échangé leur enfant le plus âgé contre du wifi gratuit dans un café. Ce cas illustre bien les dangers de l’accès public à Internet.
20 Minutes rapporte cette information selon laquelle "plusieurs Britanniques ont accepté d’abandonner leur enfant le plus âgé en échange du wifi gratuit dans un café, piégés par des clauses de connexion mal lues pour une étude illustrant les dangers de l’accès public à Internet publiée lundi." Pour pouvoir se connecter via le wifi d’un café situé dans un quartier du centre de Londres, ces Britanniques devaient accepter les "termes et conditions" imposés par l’établissement. Ces derniers contenaient une clause baptisée "Hérode" qui stipulait que la connexion ne pouvait être fournie que si "le destinataire accepte de nous donner son enfant le plus âgé pour l’éternité".
Pendant la courte durée d’application de ces termes et conditions, six personnes sont tombées dans le piège. F-Secure, l’entreprise de sécurité informatique ayant réalisé cette étude a toutefois mentionné : "comme il s’agit d’une expérience, les enfants seront rendus à leurs parents". C’est en effet une expérience ayant pour objectif d’alerter sur "le mépris total pour la sécurité informatique des gens quand ils se déplacent", a déclaré F-Secure dans son rapport. Pour mener à bien cette étude, une petite borne wifi, pouvant entrer dans un sac à main et vendue à 200 euros a été fabriquée par l’entreprise allemande de "hacking éthique" SySS.
En l’espace de 30 minutes, on a recensé 250 appareils connectés à la borne et pour la plupart, de façon automatique. L’entreprise a donc pu récupérer des données sur les utilisateurs dont les textes des e-mails envoyés par ces appareils, l’adresse mail des expéditeurs et des destinataires de ces e-mails, mais aussi les mots de passe des expéditeurs. "Au mieux, votre appareil ne divulgue que des informations privées vous concernant. Au pire, vos mots de passe sont dévoilés et ceux qui utilisent le même réseau peuvent y avoir accès", a développé Sean Sullivan, conseiller en sécurité de F-Secure, insistant sur le danger des connexions wifi publiques.