L’auteur présumé de la tuerie au Musée juif de Bruxelles observe toujours mutisme sur les faits qui lui sont reprochés. L’établissement rouvre dimanche.
Accusé d’être l’auteur de la tuerie qui a fait quatre morts en mai au Musée juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche « ne désire pas participer » à la reconstitution des faits, selon le président du Musée Juif de Belgique, Philippe Blondin cité par le site 20minutes.fr aujourd’hui.
Le français de 29 ans, incarcéré en Belgique, garde donc le silence. Il est également accusé d’avoir été un geôlier d’otages en Syrie. Nemmouche sera « peut-être amené sur place » lors de la reconstitution, dont la date n’est pas encore connue, a ajouté Philippe Blondin.
Le président du Musée juif de Bruxelles est sur l’expectative : « Mais est-ce qu’il parlera, est-ce qu’il collaborera ? Nous n’en savons rien », a-t-il ajouté, en disant espérer que cette reconstitution aura lieu « le plus rapidement possible ».
Le musée sera rouvert dimanche 14 septembre pour la Journée européenne de la culture juive. Après l’attentat, les responsables avaient expliqué que la réouverture n’aurait pas lieu avant cette reconstitution.
Il a été finalement convenu qu’elle aurait lieu dimanche, à condition que le hall d’entrée et le bureau d’accueil, où les quatre victimes on été abattues de sang froid, « ne soient pas modifiés », selon Philippe Blondin.
« Il ne faut pas laisser le champ libre aux - j’ose le mot - salopards. On a essayé de nous faire taire. La réouverture prouve que cet objectif n’est pas atteint », a triomphé le secrétaire général du musée, Norbert Cigé. « Nous continuons notre oeuvre pédagogique. Dans ce monde de brutes, c’est nécessaire », a-t-il ajouté.
Le musée ne disposait pas de mesures de protection particulières, contrairement aux autres synagogues et autres lieux de la communauté juive en Belgique. Un portique détecteur de métaux sera mis en place, deux policiers seront présents à l’entrée et les visiteurs fouillés à compter du 14 septembre.
Situé dans le centre de Bruxelles, le musée devrait être en partie démoli et reconstruit à plus long terme, avec une réouverture de nouveaux locaux prévue en 2017. Deux expositions prestigieuses interrompues par l’attentat sont prévues reprendre pour inaugurer cette réouverture.