James Brokenshire, en charge de l’immigration outre-Manche, a annoncé vouloir offrir les barrières de sécurité utilisées pour protéger le sommet de l’Otan au port de Calais pour endiguer l’afflux de clandestins.
Le secrétaire d’Etat à l’Immigration du Royaume-Uni, James Brokenshire, a déclaré dimanche au Sunday Telegraph vouloir offrir des barrières de sécurité à ses « partenaires français ». « Elles peuvent remplacer ou prolonger des barrières inadaptées à Calais, qui sont trop faciles à escalader pour les immigrés clandestins », a-t-il précisé, visiblement marqué par les images montrant des centaines de migrants prenant d’assaut les grilles du port, la semaine dernière.
Mais « je veux envoyer un message très clair aux gens des deux côtés de la Manche : le Royaume-Uni n’est pas laxiste en ce qui concerne l’immigration clandestine », a-t-il ajouté en réponse aux critiques exprimées par son collègue français Bernard Cazeneuve qui était la semaine dernière à Londres, et avait notamment demandé aux Britanniques de « participer financièrement à la sécurisation du port ». « Il est évident que c’est aux Français de maintenir la sécurité et l’ordre sur leur propre sol. Mais nous voulons faire ce que nous pouvons pour aider », a-t-il encore fait valoir.
Natacha Bouchart, la maire de Calais, a menacé mardi dernier de bloquer le port de sa ville si le Royaume-Uni ne l’aidait pas à résoudre le problème de la présence de centaines d’immigrants désireux de rallier l’Angleterre.
« Je peux prendre la décision de bloquer le port. Je peux engager des pressions », a-t-elle déclaré à la presse à l’issue d’une rencontre à Paris avec le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. « Ce serait illégal », a-t-elle reconnu, « mais je veux aujourd’hui un geste fort des Britanniques ».
Entre 1 200 et 1 300 immigrants sont présents à Calais, un chiffre qui a fortement augmenté avec une hausse des arrivées de clandestins en Méditerranée. La plupart de ces immigrants sont des erythréens, des soudanais ou des somaliens qui cherchent à gagner l’Angleterre et ne veulent pas demander l’asile en France.
Dimanche, près de 300 personnes se sont rassemblées à l’appel du collectif "Sauvons Calais" pour dénoncer la présence des migrants dans la ville, dont de nombreux représentants d’extrême droite.