Le chikungunya a la réputation d’être une maladie bénigne mais il a été impliqué dans des décès dans l’Océan Indien. Une situation qui pourrait ne plus se reproduire grâce au champignon anti-chikungunya récemment découvert par des scientifiques argentins.
A l’heure actuelle, le chikungunya, tout comme la dengue, n’ont pas encore de vaccin homologué. Mais une petite révolution pourrait mettre fin à l’épidémie qui sévit actuellement la zone de l’Océan Indien, quelques parties de l’Afrique et l’Inde. Des scientifiques argentins ont en effet découvert un champignon capable de détruire les larves de moustiques vecteurs de la dengue et de la chingunya, rapporte Le Parisien.
Il s’agit plus précisément du Leptolegnia chapmanii. Selon les chercheurs, ce champignon peut se développer dans différents milieux dans des eaux pures ou souillées, quelle que soit la température. Les études menées par les dix chercheurs de l’Université nationale de La Plata, près de Buenos Aires, ont pu déceler en outre que le champignon a un pouvoir mortel sur les larves de 15 variétés de moustiques.
Les chercheurs argentins se fixent un objectif à plus grande échelle dans le long terme. "Notre objectif : élaborer un liquide ou une pastille qui pourrait être introduit dans l’eau pour que le champignon s’y développe et élimine les larves et convertir le champignon en insecticide biologique à grande échelle pour contrôler la propagation des virus", a ainsi déclaré à l’AFP Juan Garcia, celui qui dirige les recherches.
La revue médicale britannique The Lancet a publié une étude selon laquelle un vaccin prometteur contre le virus du chikungunya a été mis au point par des chercheurs américains et testé pour la première fois chez l’homme. Selon l’étude, il s’agit d’un vaccin à pseudo-particules virales (VLP) qui a été testé sur 25 volontaires sains, dans le cadre d’un essai clinique de phase 1 destiné à tester l’innocuité du produit.
"Onze mois après la vaccination les niveaux d’anticorps étaient comparables à ceux observés chez des personnes ayant récupéré après une infection par le chikungunya, ce qui semble indique que le vaccin VLP pourrait assurer une protection à long terme contre le virus", a déclaré le Dr Julie Ledgerwood du National Institute of Health américain.
Véhiculé par des moustiques, le virus a depuis le milieu des années 2000 atteint le sud de l’Europe et est en passe de se développer sur le continent américain, avec une épidémie qui frappe depuis plusieurs mois les Caraïbes. Selon l’OMS, désormais, la moitié de la population mondiale est exposée au risque de la maladie.