Une jeune femme a été contrainte d’accoucher par césarienne après que sa demande d’interruption volontaire de grossesse ait été refusée par les services de santé irlandais.
C’est une affaire qui provoque l’indignation des irlandais. Dimanche 17 août, une jeune femme de 18 ans, a été forcée d’accoucher par césarienne à 25 semaines de grossesse, rapporte Le Monde. Originaire d’un pays étranger, la jeune femme, dont l’identité n’a pas été révélée, affirme avoir été violée avant son arrivée en Irlande. Lors d’une visite médicale, elle apprend qu’elle est enceinte de huit semaines, et demande alors à interrompre sa grossesse, assurant au Irish Times "préférer mourir plutôt que de porter l’enfant issu de ce viol".
On lui aurait refusé l’avortement malgré ses demandes répétées. Après avoir tenté de mettre fin à ses jours, elle décide de débuter une grève de la faim et de la soif après 24 semaines de grossesse. Et ce sont justement ses penchants suicidaires qui ont conduit les experts à mettre fin à sa grossesse en la faisant accoucher de force à 25 semaines (soit au 6ème mois de grossesse). Grand prématuré, le bébé est hospitalisé en soins intensifs, et a été pris en charge immédiatement par l’Etat.
Cette triste affaire a vivement relancé le débat sur l’interruption volontaire de grossesse en Irlande où elle est interdite, même en cas de viol ou d’inceste, sauf dans le cas où la vie de la mère est en danger. Malgré ses tendances suicidaires, le critère n’a pas été retenu pour cette jeune femme.
Le Health Service Executive, l’autorité sanitaire irlandaise, a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette affaire, qui provoque l’émotion parmi les défenseurs du droit à l’avortement